L’entrepreneuriat féminin est de nos jours une réalité mondiale. Une étude réalisée par St-Cyr et al., en 2003, montre déjà à l’époque que ce phénomène de femmes qui veulent devenir entrepreneures devient de plus en plus courant. Mais est-ce pour autant que c’est plus facile pour elles ? Non ! Elles doivent se battre contre des obstacles qui n’ont pas forcément à voir avec le lancement de leurs activités, et cela, tout simplement et justement parce que ce sont des femmes.
Les obstacles propres à la femme entrepreneure
Plusieurs études, plus ou moins récentes, ont mis à jour les sujets de préoccupations et/ou les obstacles que seules les femmes entrepreneures peuvent rencontrer. Par exemple, Pierre-Paul Proulx, lors de l’une de ses enquêtes sépare les obstacles auxquelles les femmes se trouvent confrontées en quatre catégories distinctes :
- les contraintes personnelles,
- les difficultés de financement externe,
- le manque de soutien ou de reconnaissance
- et, pour finir la faible intégration des femmes dans les réseaux d’affaires.
Mais laissons de côté pour un instant les contraintes personnelles pour nous concentrer sur ces autres obstacles.
Le financement externe est souvent le premier blocage que rencontrent les femmes. Parfois jugées peu expérimentées, souvent estampillées peu fiables, les banques ou autres organismes de crédit on encore beaucoup de réticences à leur faire confiance. De fait, elles se retrouvent souvent devant un choix cornélien : investir de l’argent personnel, celui du ménage, pour réussir à aller au bout de son projet. La non capacité ou volonté de prendre le risque de « ruiner » la famille est la première cause d’abandon. Il faut quand même avouer que ce n’est pas un refus de prêt qui peut les aider à prendre de l’assurance !
Cela rejoint tout logiquement le point concernant le manque de soutien ou de reconnaissance. Et bien que beaucoup s’en défendent, il est clair qu’encore de nos jours, les femmes doivent faire leurs preuves nettement plus fort que les hommes. Dans l’inconscient collectif, mais malheureusement surtout dans le monde du travail, c’est l’homme qui a la capacité de diriger, c’est lui qui inspire confiance… pas la femme !
Ce qui amène tout droit au dernier point qui est la faible intégration des femmes dans les affaires ! CQFD !
Les contraintes personnelles et les préjugés
Mais pourquoi les choses évoluent-elles aussi lentement ? Nous pourrions croire qu’en 2018, nous en aurions fini avec ce genre de discrimination, seulement la réalité est toute autre. À l’heure où l’on entend parler de plus en plus d’hommes au foyer, pourquoi est-il si difficile de trouver des exemples de femmes entrepreneures qui n’ont pas mis dis fois plus d’énergie à créer leur entreprise que ne l’aurait fait un homme ? Tout simplement à cause de la place supposée de la femme dans la société. Elle est, sociologiquement parlant, l’épouse, la mère, la maîtresse de maison…
Tout cela induit des responsabilités qui ne sont pas compatibles, selon encore beaucoup trop de gens, avec une vie professionnelle de dirigeant.
On prétendra facilement que l’on ne peut pas concilier une vie de mère « parfaite » et les contraintes horaires, entre autres, d’une dirigeante. Il sera courant d’entendre qu’une femme serait capable, contrairement à un homme, de quitter une réunion importante pour emmener son petit dernier chez le médecin. La liste de ce type d’exemples est tellement longue que nous nous arrêterons là !
Qui sont les femmes entrepreneures ?
Sur l’infographie, il apparait que de plus en plus de femmes ont réussi ce pari ! Ces femmes, dont beaucoup déclarent être plus épanouies maintenant, prouvent donc que cela est possible, et doivent être prises en exemple par celles qui ne se sont pas encore lancées.