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Cycle en V : tout savoir sur ce modèle de gestion de projet

Issue du monde de l’industrie dans les années 80, la méthode cycle en V reste à ce jour un modèle incontournable que de nombreuses entreprises emploient pour le management de certains projets. Cet outil d’organisation des activités s’est au fur et à mesure étendu à d’autres domaines, et plus particulièrement celui de l’informatique. C’est une alternative plus réaliste au modèle en cascade. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce modèle de gestion de projet.

Le cycle en V : qu’est-ce que c’est ?

Le cycle en V est un modèle de gestion des activités d’un projet. Il se caractérise par un flux d’activité descendant qui détaille le produit jusqu’à sa réalisation, et un flux ascendant, qui assemble le produit en vérifiant sa qualité. Cela lui confère ainsi la forme d’un V. Il faut noter que ce modèle est inspiré du modèle en cascade dont il reprend l’approche séquentielle et linéaire de phases. Cependant, il existe tout de même quelques différences.

La méthode en cascade ne permet pas de retour aux étapes précédentes. Le cycle en V quant à lui rend possible le retour en arrière, et ce, même lorsque l’étape a été validée. Ainsi, il permettra d’apporter un peu de souplesse au modèle en cascade.

Quelles sont les grandes phases du cycle en V ?

Traditionnellement, la méthode du cycle en V implique toutes les étapes du cycle de mise en œuvre d’un produit ou d’un logiciel. Elle permet de définir le processus d’un projet regroupé en trois phases : la conception, la réalisation et la validation.

La conception

Tout d’abord, la phase de conception permet de recueillir les besoins et spécifications nécessaires pour programmer de manière exacte l’ensemble du projet. Elle consiste également à copier à l’avance les éléments indispensables au développement de ce dernier.

Par exemple, la conception d’un produit ou d’un logiciel selon la méthode du cycle en V implique quatre étapes.

  • L’analyse des besoins : elle consiste à analyser les besoins de l’entreprise et à comprendre les attentes et les exigences du client.
  • Les spécifications : elle consiste à définir les spécifications fonctionnelles avec la rédaction du cahier des charges fonctionnel.
  • La conception générale ou conception architecturale : cette étape décline les spécifications fonctionnelles en spécifications techniques ;
  • La conception détaillée : elle permet de préciser tous les composants indispensables à la fabrication du produit ou du logiciel.

Il faut noter que la dernière étape se traduit par la rédaction d’un document qui reprend par exemple les instructions de codage nécessaire au développement du logiciel.

La réalisation

cycle en VAprès la conception vient la phase de réalisation. Elle permet bien évidemment de créer et d’assembler tous les composants nécessaires pour arriver au produit final. Il peut s’agir du codage d’un logiciel ou de la fabrication d’un équipement.

Dans le premier cas, l’équipe choisit le langage de programmation en fonction des attentes fonctionnelles et architecturales établies lors de la phase de conception. Il faut préciser que cette étape de réalisation doit ensuite suivre les directives et normes de codage en vigueur.

La validation

Cette phase du cycle en V est composée de différents tests vérifiant chaque étape de la conception du produit. On distingue les tests unitaires, d’intégration, de validation et d’une recette fonctionnelle. Les tests unitaires correspondent à l’étape de conception détaillée. Ils permettent particulièrement de détecter et de corriger d’éventuelles erreurs.

Les tests d’intégration vont permettre de veiller au respect du cahier des charges technique édité lors de la phase de conception architecturale. Les tests de validation sont basés sur des mises en situation réelle pour vérifier la conformité fonctionnelle du logiciel par rapport aux spécifications souhaitées par le client. Enfin, la recette fonctionnelle permet au client de valider le produit par rapport aux besoins et aux exigences exprimés lors de l’analyse de besoins.

Quels sont les avantages du cycle en V ?

La méthode du cycle en V est assez intuitive et simple à mettre en pratique. En effet, elle ne demande pas de temps de formation et de prérequis pour les équipes projet et nécessite uniquement quelques réunions de suivi et de pilotage du projet. Cette démarche est largement répandue et présente de nombreux avantages.

Avant tout, elle garantit un degré élevé de transparence, ainsi que des processus clairement définis et compréhensibles. Elle apporte plus de précision durant sa phase de test. De plus, elle évite les allers-retours durant le cycle de vie du projet. En effet, si des problèmes sont rencontrés, chaque étape de la partie ascendante peut s’appuyer sur la documentation produite lors de l’étape de la partie descendante correspondante.

Conclusion

En somme, la méthode cycle en V permet de définir avec précision la façon dont les choses devraient se passer. Il reste cependant une place pour l’imprévu. Tout au long du projet, il est possible en effet de s’apercevoir de difficultés qui n’étaient pas prévues au départ.