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Qu’est-ce que la capacité d’autofinancement d’une entreprise ?

La CAF, ou capacité d’autofinancement d’une entreprise, est un ratio financier qu’il est important de suivre. En effet, ce dernier permet de déterminer les ressources financières générées par l’activité de l’entreprise, c’est ce que l’on peut appeler communément la rentabilité.

Définition de la capacité d’autofinancement

Comme indiqué plus haut, la capacité d’autofinancement d’une entreprise, est un ratio financier qui permet de faire ressortir les ressources issues de l’activité de l’entreprise. Connaître la CAF de son entreprise est essentiel car vous allez ainsi pouvoir démontrer si votre entreprise est rentable et si elle peut donc autofinancer son cycle d’exploitation et encore mieux, dégager de la richesse.

Concrètement la capacité d’autofinancement d’une entreprise, est la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables.

Le calcul de la capacité d’autofinancement ?

capacite-autofinancementLa capacité d’autofinancement d’une entreprise peut se calculer à partir du résultat, ou bien à partir de l’excédent brut d’exploitation.

  1. Dans le premier cas, la formule de calcul est la suivante : Résultat net comptable – reprises d’exploitation, financière et exceptionnelle – produits de cession d’éléments d’actif + dotations d’exploitation, financière, exceptionnelle + valeur nette comptable d’éléments d’actifs cédés – quote-part des subventions d’investissement virées au résultat.
  2. Dans le second cas, la formule est plus simple : EBE (Excédent Brut d’Exploitation) + Produits Encaissables – Charges Décaissables

Ces calculs n’intègrent pas le montant du capital des emprunts de l’entreprise. Aussi, pour obtenir la CAF nette, il faut déduire des précédents calculs le montant du remboursement du capital des emprunts.

Quelle est l’utilité de la capacité d’autofinancement ?

La CAF n’est pas la trésorerie réelle de l’entreprise mais représente uniquement un flux potentiel. Elle est calculée après la clôture des comptes et permet de pouvoir évaluer la santé financière de l’entreprise. De plus, c’est à partir de cette donnée que seront versés les dividendes aux associés ou la rémunération du dirigeant. La capacité d’autofinancement va également servir à rembourser les crédits et financer les futurs investissements, et dans le cas d’une entreprise individuelle, payer l’impôt sur le revenu et les charges personnelles.

Il faut garder à l’esprit que la capacité d’autofinancement représente la trésorerie « virtuelle ». Ainsi, elle ne tient aucunement compte des décalages de trésorerie dus à des paiements à crédits de la part des clients ou à des paiements à 45 ou 60 jours des factures fournisseurs.

Comment savoir si la CAF est à un bon niveau ?

Lorsque vous allez demander à votre banquier un emprunt, celui-ci va vérifier votre CAF afin de juger si votre entreprise est à même de pouvoir rembourser les mensualités. Ainsi, les banques demandent en général à ce que votre capacité d’autofinancement représente deux fois le montant du capital des emprunts que vous devez rembourser, et que votre capacité d’autofinancement nette représente 50% de ce même montant.

En dehors des attentes de la banque, vous pouvez estimer avoir une capacité d’autofinancement raisonnable si celle si représente au moins 5% de votre chiffre d’affaires si votre entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés. Ce pourcentage passe à 15% si votre entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu. Si vous atteignez, voire dépassez ces indicateurs, vous pouvez considérer que votre entreprise est rentable.

Si votre capacité d’autofinancement est négative cela signifie que votre entreprise ne génère pas assez de trésorerie pour faire fasse à la totalité de son cycle d’exploitation. Aussi, vous serez donc obligé de recourir à des emprunts, des découverts bancaires, des apports des associés, et d’autres ressources pour pouvoir être rentable.